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31 août 2009

Ginsberg et moi

9782020982023Frédéric Chouraki

Frédéric Chouraki, né à Paris en 1972, est féru de tennis féminin, de mystique juive et de littérature anglo-saxonne. Il étudie le journalisme avant de séjourner quelque temps en Angleterre où il enseigne le français en zone sensible. Pigiste pour des revues de cinéma, il réalise aujourd’hui des reportages sous des latitudes plus exotiques et est l’auteur de quatre romans, «Ces Corps vides », «Aux antipodes », «Jacob Stein ou l’inconvénient d’être juif quand on est blond aux yeux verts » et «L’Hôte ».

Simon Glückmann, un jeune homme juif et gay, habite dans le Marais à Paris. Il y mène une vie étonnante puisque, le jour, il assiste le rabbin à la synagogue et est pigiste pour une revue féministe branchée tandis que, la nuit, il traîne dans les saunas et les backrooms gay parisiens. De plus, il partage un appartement avec une colocataire non juive, amoureuse de lui. Un jour, il cède à ses avances, elle se retrouve enceinte, l’épouse et ensuite, elle accouche d’un enfant noir hydrocéphale !

Dans le même temps, elle se convertit au judaïsme alors que lui rencontre un vieil homme, Allen Ginsberg, poète homosexuel de la « beat » génération. A partir de là, le livre tourne dans un tourbillon de folies, de drogue et de sexe, sur fonds de mystique juive.

Ce livre, sous le prétexte de raconter une histoire gay, se révèle rapidement comme une suite de digressions sur la métaphysique juive. Plutôt banal, bien qu’avec quelques passages cocasses, il met en œuvre des situations totalement impossibles dans la réalité du judaisme. Bourré de clichés, l’ouvrage ennuie malgré les réflexions pathétiques et les pitreries érotiques de Simon. On suppose que Frédéric Chouraki a des comptes à régler avec sa religion. Eh bien, qu’il le fasse franchement et passe ensuite à l’écriture d’un vrai roman gay !

On peut, en effet, se demander quand les auteurs vont se décider à choisir, dans leurs romans, de traiter pleinement un thème (ici le judaisme) au lieu de choisir un thème principal qui peut s’avérer difficile à évoquer et peu vendeur et tenter ensuite de le masquer par un thème secondaire (ici l’homosexualité) bien plus racoleur et avec lequel ils sont quasiment certains de faire de l’argent ? L’exercice n’est pas évident, mais lorsqu’il réussit, on se retrouve face à un grand auteur.

Bref, cet essai est loin d’être transformé car ce livre demeure un ouvrage inclassable qui, assez rapidement prend l’eau pour s’émousser et tourner à la mauvaise comédie de boulevard.

En conclusion, « Ginsberg et moi » se révèle comme un roman très léger, parfois amusant, mais souvent assez insipide.

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