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31 août 2009

Exécution d'un soldat en gare de Metz

Gilles Taurand                                                                         

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Gilles Taurand a publié deux romans à l’âge de 18 et 20 ans. Après plusieurs années consacrées à son travail de psychologue clinicien, il devient scénariste de cinéma. "Mort d'un soldat homosuexuel en gare de Metz" est son troisieme roman.

Dans le premier tiers de ce livre, Maurice, dessinateur-illustrateur, se présente et nous invite à partager son intimité et son environnement familial...

La nuit de ses soixante ans, il se réveille d’un cauchemar qui le perturbe énormément puisqu’il a assisté à l'execution d'un soldat homosexuel en gare de Metz pendant la guerre de 1870. Obsédé par ce rêve, il se rend à Metz afin de découvrir les lieux et les raisons de ce rêve ; ce qui le conduira également à se pencher sur sa propre histoire et son passé.
Pendant ce temps, son épouse assiste aux mutations qui le boulversent et décide, elle aussi, d'ecrire ce qu’elle vit et ressent dans une espèce de journal au vitriol.

Ecrit dans un style vif et fluide, le roman commencé par Maurice devient rapidement  un récit à deux voix. En effet, après le cauchemar qu'il fait, Hélène, son épouse, se met à écrire sans avoir l'air d'y toucher, mais à la manière d'une réplique très cynique au texte de son mari. Cette démarche aurait pu être intéressante si l'auteur avait trouvé un moyen aisé pour nous permettre de comprendre ces changements d’auteurs parce que, à vrai dire, on ne sait pas toujours qui parle, qui écrit...

Quant à l’homosexualité, si elle est présente tout au long du récit (puisque Maurice, bien que marié se souvient la nuit de ses 60 ans de «l’époque où il se faiait prendre comme une truie» et que le fils de sa femme est homosexuel), elle n’est en fait qu’un prétexte mis en filigranne tout au long du récit. Cependant, on regrettera qu’il n’y ait jamais de questions ou d’interrogations pertinentes sur le sujet ou sur ce que l’homosexualité peut représenter.

En fait, ce roman ressemble assez à une introspection nombriliste ou une séance de psychothérapie écrite et imaginaire.

Bref, des pistes sont explorées, des fils tirés, des clés suggérées mais sans être jamais conduites à leur aboutissement... En conclusion, «Exécution d’un soldat en gare de Metz» constitue un livre qui choque et dérange, sans jamais proposer de solution pour calmer la démengaison !

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